vendredi 17 avril 2009

Plaisir olfactif à Nolita....

Le Labo a été créé par Fabrice Permot et Edouard Roschi (L'oréal) à New York au cours de l'année 2006. En se baladant vers Soho puis Nolita, il était donc difficile de passer à côté. Parmi les nouvelles maisons de parfumerie de niche, Le Labo se distingue en misant sur la personnalisation des parfums, que l'on peut retrouver en France, au magasin Colette, à Paris.

Le principe est que chaque parfum porte le nom de la fleur dominante et d'un numéro correspondant aux nombres d'ingrédients de la formule. L'originalité de cette marque est de composer le parfum sous vos yeux et d'y apposer ensuite une étiquette à votre nom. De mon ressenti et en parcourant les impressions des perfumistas, les créations du Labo sont intéressantes mais leur prix peut vraiment être déroutant.


Dans une petite boutique au look simple d'Elizabeth Street, on peut donc y découvrir diverses compositions créées autour d'un élément central provenant de Grasse. C'est d'ailleurs le thème de leur site "Grasse-New York".





J'en suis ressortie avec au moins dix mouillettes, ce qui n'est pas l'idéal pour ressentir vraiment un parfum. Cependant elles embaument délicieusement mon sac à main depuis mon retour. On ne peut pas retrouver les mêmes créations de la marque partout puisque certains parfums sont dédiés exclusivement à une ville, comme le récent Vanille 44 pour Paris. La vendeuse me l'a pourtant gentiment fait sentir sur place à Nolita, bien qu'il soit difficile de s'en faire une idée précise après avoir senti près de dix parfums différents. J'ai néanmoins trouvé cette vanille suprenante, peu culinaire ou gourmande, plutôt fraîche voire un peu acre.

Créée par Alberto Morillas, dont j'aime notamment beaucoup Intuition d'Estée Lauder, cette vanille se compose en fait principalement d'ambre et d'encens, pour se dévoiler ensuite plus en profondeur sur les notes de fond. Il semble qu'il y ait des petites touches de bergamote et de mandarine en notes de tête, qui expliquent peut-être ma surprise et cette sensation de fraîcheur. Ce parfum se fait ensuite plus boisé, probablement grâce au gaïac, à l'ambre, à l'encens et ... à la vanille.


J'ai également senti leur best-seller, Rose 31, plutôt dédié aux hommes mais pas exclusivement. C'est également très surprenant. On distingue la rose évidemment, mais elle est ici très opulente, et elle m'a semblée presque orientale. En effet, cette rose s'accompagne ici de nombreux éléments, dont le cumin, le poivre, la noix de muscade, le clou de girofle, de l'ambre, du vétiver.... Bref il s'agit d'une rose très épicée, que je serais curieuse de sentir sur un homme.



Celui qui m'a le plus marquée je crois, c'est Labdanaum 18, qui offre une ressemblance troublante avec Shalimar, sur mouillette, puis sur la peau. C'est bien sûr, du coup, un de mes préférés, bien que l'on puisse rester perplexe face à une telle ressemblance. Il est plus doux, peut-être plus citronné au départ, et globalement plus boisé ensuite, mais le lien est frappant. Il semble que Patchouli 24 donne la même impression mais je ne l'ai pas senti, étant peu adepte du patchouli. J'ai lu que quelqu'un comparait également Labdanaum 18 à Musc Ravageur qui évoque lui aussi Shalimar.


Iris 39 m'a également séduite, tout comme Jasmin 17, où, comme j'ai pu le lire sur auparfum.com, c'est la fleur d'oranger qui m'a "sauté au nez". Néroli 26, Fleur d'oranger 27... autant de parfums que j'ai respirés fugacement mais pas assez longuement pour pouvoir en parler. Pour finir, Oud 27, récemment sorti dans toutes les villes du Labo, décrit comme une ôde aux mille-et-une nuits, pour ses effluves orientales par excellence, est un parfum très opulent, sensuel, bien qu'il n'ait pas à priori ma préférence.


D'une excellente tenue, Oud 27 est assez original. A la fois animal, solaire et huileux, il semble contenir de la rose, de l'ambre, peut-être du jasmin, du miel, et de la fleur d'oranger, à mon nez en tout cas. En regardant sa composition, on y découvre aussi des notes de safran, de patchouli, et de gaïac, décidément souvent présent dans les parfums de cette maison.


Pour conclure, j'aurais peut-être bien craqué pour Labdanaum 18 si ma carte bleue ne m'avait pas lâchement abandonnée ce jour là.






2 commentaires:

Sylvaine a dit…

intéressant tout ça !!je vais aller dès que possible sentir ce labdanum, chez colette je suis déja un peu agacée !
le labo n'est il pas là pour créer de nouvelles pistes olfactives ?

soph a dit…

et bien oui en principe...

ceci dit jeanne m'a fait remarquer que labdanaum 18 était aussi de Maurice Roucel comme Musc Ravageur, donc ceci explique peut-être cela?
Pourquoi êtes vous agacée chez colette, parce qu'il y a d'autres parfums qui reprennent des senteurs Guerlain?