mardi 26 janvier 2010

Bois des Iles, de la Collection dess Exclusifs de Chanel.

 Cela fait un petit moment que ce parfum, créé en 1926 par Ernest Beaux, me faisait de l'oeil. Quand j'ai enfin pu le découvrir, sa beauté m'a beaucoup émue, mais sa complexité me le rendait difficile à décrire. Tout au plus, je parvenais à évoquer  quelque chose d'un peu gourmand,  mais tout en finesse, une sorte de mélange de pain d'épices et de notes fruitées, qu'on aurait associés à l'élégance caractéristique des parfums Chanel.

Après plusieurs essais,  je commence à mieux en saisir les différentes notes, dont notamment  un départ emprunt de bergamote, mêlée à des aldéhydes, et un petit aspect plus rond, sans doute le néroli qui  figure,  d'après la composition, dans les notes de tête. Peu à peu des notes fleuries percent cette entrée en matière, et j'y perçois clairement du jasmin et de l'iris, avec, semble-t-il un soupçon de rose. Il semble en fait que le coeur comprenne également de l'ylang-ylang, manifestement plus en sourdine sur ma peau, et de la pêche, d'où cette impression fruitée que je ne parvenais pas à  décrire. On note aussi de la coriandre, qui doit contribuer à cette sensation épicée, qui reste pourtant très douce au fil de l'évolution du parfum.

Bois des Iles s'épanouit peu à peu sur un fond de santal, qui me semble dominer en quelque sorte la composition du parfum, aux côtés du vétiver, qui accentue cet effet boisé. Le benjoin, la vanille et la fève tonka viennent réchauffer et arrondir le tout, sans oublier le musc qui s'étire longtemps sur la peau.

Cet exclusif de la Maison Chanel donne une sensation complexe de douceur, d'épices et  de sensualité  classe et raffinée. Je lui trouve tantôt des aspects gustatifs, (mais sans lourdeur) que j'ai du mal à m'expliquer, tantôt une véritable facette boisée, tantôt une facette exotique, sans doute en raison des épices. Il est  en tout cas très suave, d'une évidente beauté, et sa texture est des plus agréables à porter. 

En revanche, sur peau, je trouve qu'en eau de toilette, il manque de tenue, car je n'ai pas eu la sensation de laisser un sillage particulier, bien que mes vêtements embaument toujours son odeur délicate quelques jours plus tard. Aussi faudrait-il que je teste à nouveau sa version extrait de parfum, à laquelle je n'avais pu donner le temps et l'attention qu'une si belle création requiert, le souvenir que j'en ai étant une sensation d'extrême douceur, et d'une texture plus veloutée.


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